Lorsqu’un bailleur devra faire le choix entre l’une des trois formules pour la mise en location de son logement (location vide, meublée longue durée ou saisonnière), c’est plus que des critères de fiscalité ou de réglementation qui doivent l’orienter,  c’est la réalité du marché et de la demande locative existante sur le marché visé.

 

« L’emplacement, l’emplacement, l’emplacement »

La célèbre formule pour les commerces vaut également pour un logement.

Pour ne pas prendre de risques locatifs, le propriétaire doit avoir, tout au long de la construction de son projet, le critère de l’emplacement, élément capital pour tout investissement immobilier. Ce critère devient primordial dans le cas d’une location meublée. C’est un élément sur lequel la clientèle transige moins qu’en location vide.

L’investisseur aura toutes ses chances de trouver un locataire s’il opte pour un appartement situé dans un quartier agréable et dynamique, proche des commerces, bien desservi par les transports et à proximité des lieux de vie (jardin public, cafés, restaurants,…). Les locataires qui optent pour le meublé veulent habiter le centre-ville. Un meublé se louera beaucoup moins bien en périphérie ou en campagne. D’autre part, il est assuré de le revendre rapidement et sans décote si cela s’avère nécessaire.

 

Des disparités géographiques

Chaque zone géographique possédant sa propre spécificité, la nature des demandes locatives vont  donc varier d’une ville à l’autre.

Les grandes surfaces au-delà des quatre-pièces trouvent rarement à se louer meublées en longue durée quel que soit leur emplacement. La cible de ce type de logement, souvent des familles, préféreront en effet se tourner vers une location vide pour installer le mobilier qu’elles ont acquis avec le temps.

A l’opposé, dans certaines communes, notamment universitaires (Nantes, Bordeaux,…), les studios peinent à trouver locataires s’ils ne sont pas meublés. 

Par ailleurs, dans certaines zones de France, hautement touristiques, la location saisonnière est une activité qui correspond à une réalité économique forte, comme la montagne ou les bords de mer, et où il s’agit souvent du seul débouché locatif viable.  

D’une manière générale, si un logement ne trouve pas preneur, c’est souvent à cause de sa localisation, de son état ou de son prix, pas du fait qu’il soit loué avec ou sans mobilier.

Dans l’élaboration de son projet, le propriétaire ne devra donc pas se laisser aveugler par des calculs purement financiers mais être plutôt attentif aux spécificités de la zone géographique sur lequel sera réalisé l’investissement pour faire son choix. Il ne faut jamais perdre de vue que le premier pas pour dégager une bonne rentabilité, c’est d’abord réussir à louer.